Exploration des presque chutes, vrais effondrements et justes remontadas de nos humanités.

Christophe Le Cheviller et Marie Parent ont la chance de débuter une nouvelle création en partenariat avec Askoria, école de travail social, l’ITEP Ar Roch de Betton et le théâtre la Paillette de Rennes.
Un spectacle qui rassemblera au plateau une équipe de 12 personnes, constituée de jeunes de L’ITEP Ar Roch et de travailleur.euses sociaux de terrain ou/et en formation.
Pour mettre à nu le processus de création et de transformation sociale, il et elles s’entoureront des talents du vidéaste Stéphane Pougnand pour la réalisation d’un documentaire.

Tomber… Pourquoi tomber ?

Pour cette création, nous choisissons comme signifiant maître le verbe TOMBER.

Nous affectionnons les formes théâtrales dite “à tableaux”. Nous construisons des trames, des structures de scènes à l’intérieur desquelles les interprètes sont libres d’improviser. Ces tableaux proposent une variation sur le même thème, créant une uniformité, une cohérence d’ensemble autant que la possibilité d’un jeu dramatique. De telles formes théâtrales offrent la possibilité, de développer le temps d’un spectacle, une pensée artistique tragi-comique protéiforme.

Ce Verbe TOMBER renvoie à la première écoute à une impression négative, mais pourrait être détourné au fil de la dramaturgie, et créer autant la surprise que l’interrogation sur nos représentations pendant le spectacle. Il s’agit bien d’un des enjeux de ces propositions, qui mettent en scène des publics en difficultés, qui en eux-mêmes, nous renvoient une image négative, liée à une certaine forme d’échec. Nous avons des idées reçues sur les publics dits spécifiques. L’intérêt est de les montrer tels qu’ils se donnent à voir mais également dans ce qu’ils ont de singuliers et de contraires à l’idée que l’on s’en fait. Travailler sur le stigmate autant que de le retourner pour s’en affranchir est un des nos objectifs sociaux et artistiques. Le mot  “Tomber” parle d’un trébuchement, d’un affaissement, voire d’une disparition. Nous l’associons à une horizontalité plutôt qu’à une position où l’on se tient droit, debout.  Mais que dire alors de tomber amoureux, tomber du ciel, faire tomber les murs, ou de tomber l’adversaire? Que penser encore de la tombée de la nuit qui ouvre de nouveaux possibles ? Enfin, si l’on ne tombe jamais comment alors se relever ?

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